[atelier histoire] Comment vivait-on à Berlin, avec le mur ?

Comment vivait-on à Berlin, avec le mur ?

Pendant près de 30 ans, la ville de Berlin, en Allemagne, a été coupée en deux par un mur infranchissable. Disparu en 1989, le mur de Berlin a laissé des traces profondes dans la mémoire des Allemands. Beaucoup ont cherché à le franchir, parfois au péril de leur vie.

Mais à quoi ressemblait la vie à Berlin, quand il y avait le mur ?

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Ces habitants de l’Ouest de Berlin regardent des ouvriers de l’Est construire le mur, en août 1961. (© DPA/dpa Picture-Alliance/AFP)

Imagine-toi : tu te réveilles un beau jour… et tu découvres, devant chez toi, des soldats et des rangées de fil de fer barbelé. Il n’est plus possible de traverser la rue. Impensable ? Pourtant, c’est ce qu’ont vécu les habitants de Berlin, le matin du 13 août 1961.

Du jour au lendemain, la ville a été coupée en deux par une frontière infranchissable. Très vite, les barbelés ont été remplacés par des parois de béton : le mur de Berlin était né.

Pourquoi un mur à travers Berlin ?

Parce qu’à cette époque, la ville de Berlin, en Allemagne, est déjà divisée en deux :

  • Allemagne de l’Ouest (RFA)
  • Allemagne de l’Est (RDA)

De nombreux habitants de l’Est soutiennent le gouvernement. Mais d’autres cherchent à fuir vers l’Ouest. Ils espèrent y trouver plus de libertés, et de meilleures conditions de vie. Au début, c’est assez facile : il suffit de traverser quelques rues pour s’enfuir, à condition de ne pas se faire repérer par la police.

En quelques années, ils sont 2 millions à s’échapper ainsi. Les dirigeants de l’Est ne peuvent accepter cela sans réagir : en secret, ils décident de construire un mur gigantesque, pour empêcher les mécontents de partir.

La vie continue… avec le mur

Le mur trace une frontière à travers tout Berlin. Les voitures, les bus, les métros ne peuvent plus passer d’un côté à l’autre. 13 000 familles se retrouvent séparées. Tous les jours, on voit des gens se faire des signes de loin, de chaque côté du mur.

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Ces habitants de Berlin-Ouest tentent de faire des signes, par-dessus le mur, à leur famille ou leurs amis restés de l’autre côté. (© DPA/dpa Picture-Alliance/AFP)

Passer le mur, c’est risquer la mort

De nombreux Berlinois de l’Est continuent à vouloir partir malgré tout. Certains tentent leur chance de nuit, en escaladant le mur, puis en courant pour échapper aux gardes. C’est très dangereux, car les gardes n’hésitent pas à tirer. En tout, plus de 100­ personnes sont mortes en essayant de passer de l’autre côté.

Pour contourner le danger, certains décident de creuser des tunnels sous le mur. L’un d’eux, appelé « tunnel 57 », est creusé par des étudiants, à 12 mètres de profondeur. En deux nuits, il permet à 57 personnes de passer à l’Ouest. Mais les étudiants sont finalement trahis et dénoncés à la police, et le tunnel est bouché.

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Cette reconstitution montre l’entrée d’un tunnel d’évasion, dans le sous-sol de Berlin. (© DPA/dpa Picture-Alliance/AFP)

Vers l’ouverture… enfin !

Parfois, des autorisations de passage sont accordées. Par exemple, en 1963, les Berlinois de l’Ouest qui avaient de la famille à l’Est sont autorisés à passer Noël avec elle, de l’autre côté du mur.

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Douze points de passage très surveillés, comme celui-ci, permettent d’aller de l’autre côté du mur. (© DPA/dpa Picture-Alliance/AFP)

Malgré tout, la population de Berlin ne s’habitue pas au mur. Et lorsqu’il tombe enfin, en 1989, la joie est immense. Les retrouvailles entre l’Est et l’Ouest donnent lieu à une gigantesque fête, dont on célèbre encore le souvenir.

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