Mercredi 2 juillet, c’est notre dernier jour au collège dans la classe Mandela 2 de Monsieur Lançon.
Nolan : Je me rappellerai toute ma vie des bons moments passés dans cette classe. Quand je suis arrivé, j’étais un peu timide. J’avais peur car c’était la première fois dans un collège. J’avais peur de me perdre. Au début, je n’étais pas bien à cause du stress. Aujourd’hui, je suis triste de quitter la classe et Monsieur Lançon. Je retiens le projet « astronomie » et le lancement des micro-fusées. C’était « méga trop bien ».
Manon : Ça me fait bizarre de quitter la classe Mandela 2 et Monsieur Lançon. Ça me donne envie de pleurer. La classe va me manquer. Le travail que j’ai fait pendant 3 ans… J’en suis très fière. Quand je suis arrivée dans cette classe c’était compliqué. J’étais très enfant et je manquais de confiance en moi. Aujourd’hui, j’ai changé. Je me sens mieux dans le travail. Je suis plus en confiance. Je suis plus heureuse.
Ahmet-Emin : Moi, de changer de classe, ça ne me fait rien. J’ai aucune émotion en moi. Avant d’arriver dans la classe Mandela 2 de Monsieur Lançon j’étais agité. J’avais plein d’histoires à Condamine et Montréal la cluse. J’avais que 3 amis. J’étais moyennement heureux. Aujourd’hui, j’ai beaucoup changé. Je suis beaucoup plus calme, j’ai beaucoup d’amis. Je ne m’ennuie plus aujourd’hui. J’ai beaucoup progressé en classe. Je suis un peu fier de moi. L’année prochaine, je serai en classe Dinamo ou en classe Cecof. Je ne sais pas encore mais je suis sûr de rester en atelier cuisine.
Mathéo H: Ça ne me fait rien de quitter la classe. J’ai bien progressé pendant 3 ans dans la classe Mandela 2 de Monsieur Lançon. Je suis content de partir pour être dans une classe avec des plus grands. Je n’ai pas forcément envie de me souvenir comment j’étais avant. C’est du passé. C’est derrière. Aujourd’hui, je suis mieux dans ma peau et c’est le plus important.
Monsieur Lançon: Moi aussi, ça me fait bizarre. Comme à chaque fois. Et je me souviens de tous les moments vécus ensemble. Je me souviens de l’arrivée de Manon un jour de juin, il y a 3 ans. Je me souviens de cette rencontre sur la falaise d’Hauteville sur cette séance d’escalade. Nous ne nous connaissions pas et tu m’avais fait confiance. Tu m’avais accordé ta confiance pour faire l’activité sans même me connaître… Je t’avais alors remercié de cette confiance accordée. C’était le début de notre travail ensemble.
Trois ans plus tard… Quelle évolution ! Fruit d’un travail collectif important. Nous avons bien travaillé Manon.
Je dirai la même chose pour Nolan, Mathéo ou Ahmet-Emin. Pour chacun des élèves qui sont passés dans mes différentes classes évidemment.
Mon métier d’enseignant, je le vois comme celui d’un jardinier. Nous semons. Nous semons à tout va, partout, tout le temps en essayant de réparer l’environnement souvent mal en point, de rendre le jardin fertile, d’enrichir partout. On crée les conditions pour faire pousser et tendre vers l’émancipation des esprits. On fait grandir l’autonomie, on renforce les langages qu’ils soient mathématiques, oral, écrit, corporel, dessin… Il y en a tant !
On encourage, on réconforte, on remobilise, on rassure, on s’adapte et on adapte, on accompagne, on guide, on observe… Nous sommes là, à côté. Pas devant. Pas derrière. Juste à côté, à vos côtés sur vos chemins singuliers. C’est vous qui avancer et défricher vos sentiers singuliers. On est là, témoins privilégiés de vos évolutions et des pages que vous tourner. Vous vous émancipez petit à petit et devenez acteurs de vos vies. C’est ce que nous vous souhaitons à tous profondément.
Que vous soyez acteurs de vos vies.
Que vous décidiez par vous même, pour vous même.
Nous avons de la chance de travailler à vos côtés et quand vous partez de la classe, c’est un petit bout de mosaïque de la classe qui s’en va. Vous partez avec un petit bout de la classe que vous garderez toujours en vous.
Je suis heureux d’avoir été votre enseignant pendant 3 ans et je suis très fier de vos évolutions.
Chaque mois, je reçois un salaire pour le travail que j’effectue au quotidien en classe mais chaque jour je reçois aussi un autre salaire. Un salaire qui n’a pas de prix.
Celui de vous avoir accompagné pendant des années.
Je vous souhaite le meilleur les jeunes. Ne lâchez rien !
TOUS CAPABLES !

Nous sommes émus de vos magnifiques textes.
Passez tous de belles vacances, avec la joie de tous se retrouver à la rentrée.