Ce matin, nous sommes sortis dans Hauteville pour distribuer des affiches pour notre course coopérative dans différents commerces. Nous avons également diffusé l’article du Progrès présentant notre course.
Nous sommes allés en premier à H3S.
Puis nous nous sommes rendus dans un magasin de vrac, à la maison de la presse et chez la fleuriste.
Ensuite, nous sommes allés au centre social. Nous avons rencontré Mathieu, animateur du centre social.
Il nous a prêté les écocups du centre social pour la soupe coopérative.
Nous les avons comptés en les groupant par 10.
Nous en avons pris en tout 380.
Ensuite, nous avons été à la mairie.
Nous avons rencontré le maire qui a téléphoné avec nous à France 3 afin qu’ils viennent filmer notre course mardi 3 décembre (après-midi).
Le maire nous mettra également à disposition l’arche de la commune d’Hauteville.
Après, nous sommes allés à Carrefour, chez Mac sport, au primeur du plateau, à la boulangerie « chez Manu », chez le boucher et à la fromagerie.
Nous avons fini au collège d’Hauteville où nous avons rencontré Madame la principale. Nous lui avons présenté notre travail et elle nous a félicités.
En arrivant à l’IME Dinamo, nous avons rencontré Monsieur Paultes et Estelle Chamey qui nous ont à leur tour félicités.
Mon stage était dans le domaine de la blanchisserie
dans un ESAT qui se situe à quelques minutes de mon domicile.
Pendant ces deux semaines, j’ai appris beaucoup de
choses comme être toujours ponctuelle, c’est à dire être toujours à l’heure
sans retard.
Le matin, je dis bonjour aux deux moniteurs Martine et
Thierry ainsi que les autres personnes.
Ensuite, Thierry le moniteur me dit ce que je dois
faire ou parfois je dis ce que j’aimerais faire.
Les gens m’ont bien accueillie, j’ai aussi une heure
de pause vers la fin de la matinée et une autre en fin d’après-midi. La
première semaine, j’étais en observation et je prenais exemple. La deuxième
semaine, j’étais dans l’action : tout ce que j’ai vu, je l’ai reproduit à
ma façon.
J’ai fait du repassage (chemise, drap, taie d’oreiller, etc.…). J’ai fait aussi de la « calandre », c’est une machine un peu rare qui sert à faire le repassage.
Description
d’une journée type
Le matin, je commence à 8h00, je pose mes affaires
dans le vestiaire des filles. Je rentre dans le lieu de travail, je commence
par travailler en fonction de ce que l’on me demande, je le fais volontiers. Ensuite
vers 10h00, l’heure de la pause, on se regroupe pour se rendre dans la cantine
pour boire une boissons chaude, café au chocolat chaud. Il faut payer car c’est
dans un distributeur mais je n’aime pas le chocolat,
J’ai aimé travailler et les personnes qui m’ont
accueillie.…
Je n’ai pas aimé… Mon avis négatif ne concerne pas le
travail mais le comportement des autres personnes sur l’ESAT !
Aujourd’hui, Nicolas
nous raconte le film « Hors normes ».
Le film s’appelle « Hors normes ». Il parlait des handicapés qui ont des difficultés. Ils n’étaient pas bien, mal à l’aise et malheureux. Il y a des pauvres qui n’ont pas de chance. Il y avait un ado avec un monsieur dans le camion qui lui disait de ne pas appuyer sur l’alarme. L’ado répond « Faut pas taper sa mère et il ne faut pas appuyer sur l’alarme. » Mais l’ado a continué à tirer sur l’alarme. Apparemment des personnes l’ont agressé et il s’est mis en colère car il ne se sentait pas bien. Quand l’homme en noir était avec un ado handicapé qui portait un casque, l’homme en noir l’a laissé tout seul. L’ado jouait et d’un coup il a jeté le micro-onde par la fenêtre : j’ai eu peur parce qu’il cassait tout. L’homme l’appelait par son prénom, Valentin, Valentin, Valentin.
Nicolas pendant qu’il
travaillait nous a posé une grande question, difficile d’y répondre simplement !
Beaucoup d’élèves de la classe ont vu ce film et ils ont des choses à dire !
Est-ce que dans la vie
nous sommes tous handicapés ?
Dylan et Alexandra : « Quand nous sommes dans un IME, nous sommes tous handicapés. Ça, handicapés, on le disait au temps des nazis, à l’époque. Maintenant, on dit en situation de handicap, sinon ce n’est pas respectueux, c’est comme un gros mot.
Alexandra : « Si
on me traite d’handicapé, ça me met en colère. »
Dylan : « Moi,
ça me passe au-dessus. »
Elysa : « Non,
nous on est comme les autres, il n’y a pas de différence. »
Dylan : « Si. »
Alexandra : « Oui,
nous avons des difficultés, nous n’avons pas toujours des moments faciles. »
Dylan :
« Etre handicapé, c’est avoir des difficultés, certaines peuvent être
surmontées. Handicapé, c’est avoir un bras en moins, c’est être en fauteuil
roulant. »
Alexandra : « Mais parfois cela ne se voit pas. En fait, dire handicapé ou en situation de handicap, c’est juste les mots qui changent, le handicap lui ne change pas. Si je vais dans la rue, personne ne voit mon handicap. »
Dylan :
« Dans la société d’aujourd’hui, cela s’est amélioré, c’est plus facile
pour eux de trouver du travail. »
Steven :
« Y’ a des lois pour ça. »
Alexandra : «
Tut tut tut, je ne suis pas d’accord. Je connais quelqu’un souffrant d’un
handicap qui a eu du mal à trouver du travail.
Nicolas : « Non,
en fait, on n’est pas tous handicapés. »
Alexandra : « Dans la vie, quand on a un handicap, on doit vivre sa vie. »
Dylan : « On doit faire avec. On n’est pas tous parfaits. Qu’est-ce que cela veut dire d’être parfait déjà ? »
Zoé :
« Quand je vois des personnes en situation de handicap cela me touche. Je
n’aime pas voir les gens en fauteuil roulant ou enfermés dans un hôpital. Je
voudrais que des personnes prennent soin d’eux et les aide à avoir un avenir ou
un travail. »
Aïcha : « Moi, cela ne me fait pas rire, je le prends très au sérieux. Espérons que ça va aller mieux pour eux, il leur faudra du courage. Je n’ai pas apprécié un passage du film à l’hôpital, un voisin s’est plaint du bruit que les jeunes faisaient. Un hôpital, ce n’est pas un centre de loisirs, c’est un lieu de soin, c’est là où on se guérit pour aller mieux. Donc ces jeunes avaient bien le droit de faire du bruit. »
Emelle :
« Non, nous ne sommes pas tous handicapés. »
Mattéo :
« Si, nous avons tous des handicaps, qu’ils soient petits ou grands. »
C’est quoi un handicap ?
Aïcha :
« C’est quelque chose qui nous empêche de vivre correctement, un trouble. »
Je vais vous expliquer comment réaliser des tuiles aux amandes.
Les ingrédients :
100g amandes
80g farine
125g sucre glace
3 blancs d’œufs
30g beurre
Zeste
de citron
Je commence par verser mon bol d’amandes dans le cul de poule. J’ajoute la farine et le sucre glace. Je mélange le tout. Je sépare les blancs d’œufs et je les verse dans le cul de poule. Je n’utilise pas les jaunes d’œufs. Ensuite, je fais fondre mon beurre dans une petite casserole. Dès qu’il a fondu, je l’ajoute dans le mélange. Après, je prends deux cuillères à café et je fais une boule. J’en mets raisonnablement, puis j’étale la pâte avec une fourchette en faisant des ronds. Je mets au four. Une fois que les tuiles sont cuites, je prends une spatule pour décoller les tuiles. Enfin, je les mets sur un plateau. Bon appétit !
Je félicite les jeunes présents en classe ce matin car cette question sur la famille est très complexe. Vous m’avez impressionné par la qualité de vos échanges et par la qualité de votre écoute. Vous êtes restés dans le sujet pendant plus d’une heure ! Vraiment très intéressant !!!!
Alors la question initiale :
La famille, ça sert à quoi ?
Dorian: Ca sert à être bien éduqué. Sans famille, on est personne parce qu’on vient de là.
Laura D: Ca sert à prendre soin de nous, à nous élever.
Alexandre: Pour moi, c’est précieux parce que quand tu as une mauvaise passe, que tu es triste ou malheureux, tes parents peuvent t’aider et te réconforter.
Johan: Ca sert à nous aider quand on n’est pas bien.
Maéva: La famille, ça sert à être ensemble par exemple pour Noël ou les anniversaires. Ca sert à nous rendre heureux. Ca donne du bonheur.
Quentin: La famille, ça sert à donner du courage quand on fait du sport.
Maéva: Quand quelqu’un meurt, la famille est là pour nous soutenir. Elle nous aide.
Lirim: Si je n’avais pas de famille, ça n’irait pas.
Laura D: Elle est là pour nous quand ça ne va pas mais aussi quand ça va bien.
Monsieur Lançon: Et les parents dans tout ça ? Ils servent à quoi ? C’est quoi être parents ?
Alexandre: Être parent, c’est prendre soin de son enfant, l’éduquer, l’élever et ne pas le maltraiter.
Laura D: Ils servent à s’occuper de nous, pour nous apprendre à être plus autonomes. On doit gagner la confiance de nos parents parce que si ils n’ont pas confiance en nous, on ne pourra pas être autonome nous même.
Monsieur Lançon: C’est facile d’être parent ?
Alexandre: Être parent, ça demande beaucoup d’organisation pour surveiller, pour qu’il ne fasse pas de bêtises et qu’il ne se mette pas en danger.
Laura D: Non, c’est pas facile parce qu’il faut mettre des limites et dire non. Et dire non, c’est dur.
Quentin: Les parents, ils sont là pour que les enfants ne fassent pas de bêtises.
Monsieur Lançon: Si vous étiez parents, vous feriez comment ?
Laura D: Moi, je mettrai des limites à mes enfants pour qu’ils soient sages.
Alexandre: Si j’étais parent, j’éduquerais mes enfants en leur mettant quelques limites pour qu’ils ne fassent pas de bêtises. Par exemple: ne pas traverser seul la route.
Johan: Même à 18 ans ?
Alexandre: Mais quand ils sont grands, c’est plus la peine.
Monsieur Lançon: Quand est-ce qu’on est grand alors ?
Johan: Quand on est autonome.
Monsieur Lançon: Ca veut dire quoi être autonome ?
Johan: Ca veut dire être capable de se débrouiller seul.
Quentin: Moi, je jouerai aux jeux de société avec mes enfants comme ça on passera des moments ensemble en famille. Mais si ils ne sont pas sages, je leur crierai dessus.
Laura D: Moi, je ne les frapperai pas si je suis en colère contre eux.
Alexandre: Il y a parfois des enfants qui sont en famille d’accueil parce que leurs parents les maltraitaient.
Monsieur Lançon: Taper, frapper un enfant, c’est interdit par la loi. Il existe d’ailleurs un numéro gratuit et anonyme, le 119, qui permet d’écouter les enfants et leur donner des conseils en cas de maltraitance.
Coline: Je ne donnerai pas la même éducation que mes parents m’ont donnée.
Monsieur Lançon: Tu changerais quoi ?
Coline: Je ferai à ma manière. Je le laisserai vivre parce que si les parents sont toujours là derrière, on finit par étouffer et en avoir marre.
Johan: Non, je ne suis pas d’accord. Il faut le laisser vivre mais être sur son dos si il fait des bêtises.
Laura D: C’est normal de faire des bêtises à son âge.
Coline: Oui mais il ne faut pas être tout le temps sur son dos. Il faut le laisser vivre en le surveillant mais sans le « fliquer ».
Monsieur Lançon: Et si on le « flique » tout le temps ?
Laura D: Il va faire des bêtises parce qu’il y aura trop de restrictions.
Monsieur Lançon: C’est étrange tout cela. Les parents surveillent les enfants pour qu’ils ne fassent pas de bêtises et au final le fait de les surveiller ça débouche sur des enfants qui font plus de bêtises !
Coline: Il fait le contraire de ce que les parents disent. Moi, ça m’arrive tout le temps chez moi.
Johan: Moi, c’est pareil. On me dit des choses et je fais l’inverse.
Monsieur Lançon: Pourquoi ils font ça ?
Coline: Parce qu’on n’a plus envie d’écouter nos parents.
Laura D: Parce qu’il y a trop de restrictions.
Coline: Il faut nous laisser gérer notre vie et nous laisser nous débrouiller seul parce qu’à 17 ans, il y en a marre.
Alexandre: Si j’avais un enfant seul, ça serait la galère. Seul, je ne pourrai pas. Je serai débordé. Perdu.
Dorian: Je gèrerai les factures. Je les éduquerai. Je donnerai des méthodes de mes parents ou des nouvelles méthodes. Mais je ne les connais pas encore car je ne suis pas père.
Laura D: Moi, je donnerai moins de restrictions.
Monsieur Lançon: Il y a une méthode, un livre pour être parent ?
Laura D: Non, ça s’apprend tout seul, sur le tas.
Monsieur Lançon: C’est facile d’être parent ?
Dorian: Non, c’est pas facile de m’élever avec mon frère.
Johan: Non, c’est dur.
Coline: Il faut tout gérer: le travail, les enfants…
Laura D: Les factures, la nourriture…
Coline: La maison !
Dorian: Les grands-parents, ils ne gèrent plus leur enfants comme ils sont grands.
Quentin: Non, c’est difficile parce qu’on doit tout gérer.
Coline: C’est trop compliqué à force.
Monsieur Lançon: Ca vous fait peur ?
Dorian: On ne sait pas. On n’est pas parents.
Coline: Non, ça ne me fait pas peur mais il faudra apprendre à tout gérer.
Monsieur Lançon: L’IME, ça sert à quoi ?
Dorian: C’est une forme d’éducation l’IME.
Laura D: Ca sert à nous rendre plus autonomes.
Johan: Pour notre vie future.
Dorian: Ca sert pour notre avenir.
Quentin: Pour notre vie quotidienne future.
Coline: Si on savait tout, on ne serait pas là ! On est là pour apprendre !
Je suis arrivée en atelier SHL. Je me suis changée dans les vestiaires. J’ai préparé mes seaux et mon chariot de lavage. Je suis allée sur le groupe accueil. J’ai fait le ménage dans les toilettes. J’ai vidé la poubelle. J’ai passé l’aspirateur puis j’ai fait le lavage des sols.
Comment faire le lavage des sols ? On prend une serpillère avec de l’eau chaude. On la trempe dans le produit et on fait le sol à partir des wc et on finit au départ.
Comment faire les toilettes ? On prend le produit de lavage et on prend des gants pour faire les toilettes.
Puis vers 10h, nous sommes partis aux appartements. J’étais en binôme avec Aysegül. Moi, j’ai fait le dépoussiérage des éviers. J’ai fait les portes et ensuite les chambres. J’ai fait les lavabos, les salles de bains, la douche, la baignoire et les toilettes. J’ai mis du produit dans les toilettes.
Dans la cuisine, j’ai enlevé sur le plan de travail ce qu’il y avait dessus. J’ai fait le robinet, le plan de travail, l’évier et le micro-ondes.
Comment faire les robinets, le plan de travail ? Je les fais avec une lavettes rose et du produit.
Ensuite, je suis repartie de l’appartement et je suis rentrée à l’IME. Je suis allée manger en atelier avec ceux de la cuisine vers 12h30. Ensuite, je suis repartie vers 14h20 à l’appartement pour laver les sols du couloir, des salles de bains et du salon.
Ensuite vers 15h20, nous sommes revenus à l’IME. Je suis allée dans l’atelier « espace vert » pour faire le ménage dans les locaux, les vestiaires et les toilettes. Après, j’ai terminé ma journée de travail.
La semaine dernière, nous évoquions en classe l’anniversaire de la chute du mur de Berlin. Pendant près de 30 ans des familles allemandes ont ainsi été séparées.
Si vous aviez été à la place des allemands, vous auriez pensé quoi ?
Alexandre: C’est triste d’être séparé de sa famille. J’aurais eu du mal à le supporter.
Dorian: Sans sa famille, on ne fait plus grand chose.
Johan: Moi, je ne l’aurais pas supporter. J’ai besoin de voir ma famille.
Audrey: Je ne sais pas comment ils ont fait pour supporter cela pendant 30 ans.
Coline: Pour moi, ça serait la fin du monde. C’est comme si le monde s’effondrait autour de nous. Voir personne de sa famille pendant si longtemps…
Anwar: Moi, j’aurais vécu ma vie malgré tout. Qu’est-ce que l’on peut faire d’autre ?
Laura D: Ca aurait été compliqué. Je n’aurai pas été bien. J’aurais ressenti de la tristesse parce que mes proches m’auraient manqué.
Quentin: C’est triste de ne pas voir sa famille.
Maéva: Moi, j’aurai essayé de détruire le mur parce que la famille, c’est précieux.
Alexandre: Moi, j’aurais risqué ma vie pour passer le mur. Et vous Monsieur Lançon ?
Monsieur Lançon: Pour moi, c’est très difficile de répondre. Je ne sais pas ce que j’aurais fait à leur place parce que je ne suis pas dans cette situation. J’aurais vécu cette situation difficilement. Forcément ! C’est une privation de liberté. Je préfère les ponts aux murs ! Mais je ne peux dire aujourd’hui ce que j’aurais fait à leur place. En tout cas, j’aurais essayé de préserver au mieux ma famille dans ce contexte. Je pense que cette question de la famille est centrale. Il faudra faire un débat autour de la famille prochainement…
Nous allons vous présenter le film « Joker » sorti en 2019 et réalisé par Todd Philips.
Le personnage principal est le
joker, joué par un acteur Joaquin Phoenix. Il y a aussi un autre personnage, un
héros justicier avec une cape et une tête de chauve – souris. Vous l’avez
compris, c’est bien lui : Batman !
C’est l’histoire d’un homme normal qui fait le clown et qui s’occupe de sa mère. Sauf que depuis son enfance, il est maltraité. Son handicap est bruyant et aigu : Il rit aux éclats quand il a une émotion (peur, joie, amour, colère…). Mais il ne pleure jamais.
Dylan : C’est un bon film qui manquait un peu d’action, c’est un peu comique. C’est un film qui fait réfléchir sur beaucoup de choses : La maltraitance physique et ses conséquences. C’est comme un boomerang, à force de contenir le Joker finit par exploser.
Rémy : C’est vraiment bien, ce film montre que le Joker est fourbe et malin. Il a eu une enfance difficile. Dans l’histoire, on se demande si c’est le frère d’un personnage connu.